Auteur du Bossu dans les contes, les mythes et la littérature.
Monica Malamoud-Matter (1933 – 2017) est née à Lyon en 1933 et a passé les dix premières années de sa vie à Paris et en province. En 1943, sa famille est revenue s’installer définitivement en Suisse, où Monica a suivi sa scolarité et, en parallèle, sa formation musicale au Conservatoire de Zürich ; elle a obtenu un diplôme de pianiste concertiste. Elle a ensuite enseigné le piano et donné des concerts.
Dès son enfance, C.G. Jung était présent dans sa vie, puisque la mère de Monica était l’amie d’une des filles de Jung, Gret Baumann-Jung. Une amitié durable s’est d’ailleurs développée entre Monica et Dieter Baumann, le petit-fils de Jung devenu lui-même médecin et analyste.
À l’âge de vingt ans, elle a commencé à lire les écrits de C.G. Jung et à assister aux conférences et séminaires de l’Institut C.G. Jung de Zürich, dont certains étaient donnés par Barbara Hannah et Marie-Louise von Franz. Les aspects de l’enseignement junguien qui l’ont marquée sont la voie de l’individuation et la psychologie des profondeurs basée sur l’interprétation des rêves, des mythes et des contes de fées, des domaines qu’elle a intérieurement approfondis dans son analyse avec Barbara Hannah. René Malamoud, son mari, a suivi l’enseignement de C.G. Jung, a été en analyse avec Marie-Louise von Franz et est devenu lui-même analyste. Monica et René Malamoud ont été en contact personnel avec de nombreux représentants de la psychologie junguienne. Ils ont notamment développé, avec Barbara Hannah et Marie-Louise von Franz, une étroite amitié qui a duré jusqu’à leur décès.
Monica et René Malamoud ont activement participé à la publication des œuvres de Marie-Louise von Franz et à la création de la Stiftung für Jung’sche Psychologie, la Fondation pour la psychologie junguienne voulue par Marie-Louise von Franz pour dispenser l’enseignement le plus fidèle possible à la psychologie junguienne.
Sur la base d’un rêve, Monica a commencé, dans les années 1960, à faire des recherches personnelles dans le domaine de la psychologie junguienne et à écrire, notamment sur le personnage du bossu, un sujet qui lui tenait à cœur et auquel elle a consacré un temps et une énergie considérables. Ce travail est le fruit de nombreuses années de recherche, de lecture et de réflexion.