C.G. Jung, l’entre-deux-guerres et la guerre de 1939-45 (Rectification)

À de nombreuses reprises, Jung a été accusé d’avoir eu des liens avec le nazisme, d’avoir participé à la rédaction de la revue de la Société Internationale de Psychothérapie dont le co-directeur était le Dr M.H. Goering, cousin de Hermann Goering, et d’avoir écrit des textes antisémites. Ces attaques nous affectent d’autant plus que nous savons avec quel soin Jung en premier lieu, puis ses proches comme Barbara Hannah et Marie-Louise von Franz, et, bien sûr, Etienne et Francine Perrot aidés de quelques amis, avaient déjà réfuté ces accusations. Un grand nombre de rectifications ont par ailleurs aussi été faites par des chercheurs et par des journalistes (1). Le témoignage de Gerhard Adler dans Présence de Jung a son importance : Juif, en analyse avec Jung depuis les années 30, il étudie et relate sans concession les propos de Jung, les mettant dans le contexte général de la pensée de Jung et de la situation de l’époque (2).

Comme on le sait, accuser quelqu’un d’avoir eu des sympathies nazies pendant la guerre et d’avoir été antisémite est la meilleure manière de le discréditer aux yeux de tous. Si nous revenons sur ce problème, c’est par souci d’information, car ces accusations sont trop graves pour être toujours passées sous silence.

En tout premier lieu, il nous paraît important de citer Jung lui-même. Dans une interview parue dans C.G. Jung parle. Rencontres et interviews (3), Jung explique son attitude et ses positions de 1933 à 1939. Tout l’article mériterait d’être lu, mais nous ne pouvons qu’en donner des extraits ici. Il s’ouvre sur cette phrase : « Pour quiconque a lu n’importe lequel de mes livres, il doit être évident que je n’ai jamais été sympathisant nazi, ni antisémite et aucune liste de citations fausses, de traductions erronées ou de déformations de ce que j’ai écrit ne saurait altérer le récit de mon point de vue authentique. »

Rappelons quelques faits qui vont à l’encontre de ces accusations. Si le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung a été en contact avec le Dr M.H. Goering, c’était parce que ce dernier, imposé par les nazis, devint co-directeur en 1936 de la revue de la Société Internationale de Psychothérapie (Zentralblatt für Psychotherapie). Cette société avait son siège en Allemagne. À la demande de ses membres, Jung avait accepté d’être le président de la Société Internationale (4) dès 1933 et le rédacteur en chef de la revue. Son but était de « préserver un esprit de coopération scientifique entre tous les médecins européens face à l’antisémitisme nazi qui se manifestait alors pour la première fois. Il était impossible de combattre ouvertement l’intolérance nazie sans mettre en danger la situation de tous les médecins allemands et des médecins juifs en particulier (5). » Il avait endossé cette responsabilité, également, pour faire accepter les médecins juifs allemands comme membres de la Société Internationale, parce qu’ils étaient rejetés de la Société allemande. En 1937, le siège de la Société Internationale de Psychothérapie fut transféré à Zurich, ville de Jung située dans un pays neutre, ce qui permit aux Juifs de continuer à y adhérer. La tâche de Jung était difficile, comme lui-même l’exprime : « À plusieurs reprises je voulus me retirer et essayai de démissionner, mais n’en fis rien à la demande pressante des représentants anglais et hollandais. […] Mon attitude se résumait ainsi : je ne suis pas un rat qui quitte le navire en perdition ; c’est pourquoi je ne démissionnai en fait qu’à la fin de 1939, quand débuta la guerre et que je ne pouvais plus être d’aucune utilité (6). »

À propos de la présence imposée de Goering au sein de l’organisation psychothérapeutique dont Jung était le président, on peut souligner que, dans la célèbre biographie de Freud par Ernest Jones, La Vie et l’œuvre de Sigmund Freud, il est expressément établi que Goering, en tant que “Reichsführer“ de la psychothérapie en Allemagne contrôlait également la société freudienne de psychanalyse (7).

Jung lui-même n’a pas été épargné par les nazis et ses œuvres, placées sur la liste Otto, ont été détruites ; de plus, pendant la guerre, la famille de Jung, avertie par les autorités suisses, a dû quitter Zurich pour se réfugier en lieu sûr dans les montagnes, le nom de Jung figurant sur la liste noire des nazis.

Il est peut-être à relever qu’un lien intérieur existait entre Jung et Churchill. Et, quand Churchill se rendit en Suisse en 1946, Jung était présent à deux repas officiels donnés en son honneur. Jung fut même placé à la droite de Churchill à l’un des banquets (8).
En outre, pendant la guerre, Allen Dulles (chef de la CIA après la guerre) était en relation avec Jung : il avait assisté à des cours donnés par Jung à Harvard en 1936 et avait confiance en ses jugements.

Jung est en effet revenu à maintes reprises sur la psychologie des dictateurs (9), sur la situation en Allemagne, en Russie, en Amérique, etc., et sur les différences de mentalité existant entre les nations. « L’existence de telles différences ne sera contestée par aucune personne raisonnable, j’imagine ; pas plus que ne peut être contestée l’existence de différences tout à fait essentielles entre la mentalité des Allemands et celle des Français en général, bien que le foie des Français ne fonctionne pas autrement que le foie des Allemands (10). » Il ne s’agit pas de porter un jugement de valeur, mais de voir des différences.

La pensée de Jung, telle qu’elle s’exprime dans tous ses ouvrages, se situe aux antipodes de la pensée nazie fondée sur l’exaltation de l’idée de nation, de groupe. La psychologie de Jung n’est pas une psychologie de masse ; elle descend au contraire dans la profondeur, au cœur de la psyché de l’individu où elle découvre les archétypes de l’inconscient collectif. « Processus d’individuation », tel est le nom que Jung a donné au travail se déroulant à l’intérieur de la psyché (11).

L’accusation d’antisémitisme repose essentiellement sur la citation d’un passage, généralement tronqué, d’un article écrit par Jung en 1934 dans la revue de la Société : « En tant que membre d’une race à la civilisation trois fois millénaire, le Juif, comme le Chinois cultivé, possède un champ de conscience psychologique beaucoup plus vaste que le nôtre. Mis à part les individus créateurs, le Juif moyen est beaucoup trop conscient et différencié pour devenir gros de tensions d’un futur à naître. L’inconscient aryen par contre possède un potentiel plus élevé que celui du Juif. C’est à la fois l’avantage et l’inconvénient d’une jeunesse non encore sevrée de toute barbarie (12). » Ce sont les « Aryens », pour reprendre le terme utilisé à cette époque, qui auraient pu se sentir offensés. Un extrait plus important de cette citation se lit dans C.G. Jung parle (13) où Jung analyse ses propres propos.

Les détracteurs de Jung ne citent le plus souvent que l’avant-dernière phrase reproduite ici. Or il est évident, suivant le contexte, que Jung veut signifier que ce qui est potentiel chez les germaniques, c’est-à-dire virtuel, en puissance, a déjà été « réalisé » par la conscience juive. (Il est à remarquer qu’il parle en effet de conscience pour les uns et d’inconscient pour les autres). Un peuple à la civilisation récente est gros, tout comme un adolescent, de transformations à venir, en même temps qu’il peut par son manque de maturité succomber à cette barbarie qui gît encore toute proche dans les profondeurs de sa psyché. Selon la terminologie junguienne, l’archétype, en tant qu’énergie psychique brute, peut s’emparer de façon désastreuse de l’homme, si cette énergie n’est pas canalisée et intégrée par la conscience.

D’ailleurs, en 1936, dans un article intitulé « Wotan (14) », Jung analysera avec objectivité et courage le phénomène nazi comme une possession par cette énergie indifférenciée et non maîtrisée. Il en décrit les effets, la soif de pouvoir et la contamination inconsciente qui peut atteindre chacun de nous. Aussi est-il évident qu’il n’était nullement dans son propos de jeter l’anathème sur cette conscience différenciée qui caractérise le Juif et le Chinois cultivé, et laquelle est, selon lui, le but de toute évolution humaine. Le seul danger pour une telle conscience, si affinée par les siècles, serait de vivre sur ses lauriers, tel un homme ayant atteint sa maturité, et de ne plus se remettre en question, donc de perdre sa créativité.

C’est pourquoi il était si important pour Jung que les hommes de toute culture reconnaissent en eux leurs particularités et parviennent à les intégrer. À l’un de ses élèves, il répond ainsi dans une lettre du 26 mai 1934 : « De toutes façons, vous devriez me connaître assez pour ne pas m’attribuer tout de suite une stupidité aussi peu individuelle que l’antisémitisme. Vous savez assez comment je prends l’homme en tant que personnalité et que je m’efforce toujours de le sortir des conditions dans lesquelles il baigne pour en faire un individu. Mais cela n’est possible, et vous le savez aussi, qu’à condition qu’il reconnaisse la particularité qui lui a été octroyée par le destin (15). »

Lui-même reconnaissait les particularités qui l’avaient façonné, les caractéristiques qui modèlent la mentalité suisse : « Nous sommes, parmi toutes les nations européennes, la plus conservatrice, la plus entêtée, la plus suffisante, la plus bourrue, » n’hésite-t-il pas à dire, par exemple. Puis, comme toujours lorsque Jung évoque une situation, il en pénètre un aspect, en voit le sens, et accueille le pôle opposé, complémentaire ou paradoxal qui cherche aussi à se faire jour : « Ce ne serait pas un si mauvais rôle pour la Suisse que d’incarner la lourdeur, l’inertie de la terre européenne et d’avoir ainsi la signification et le rôle d’un centre de gravité (16) », complète-t-il.

La connaissance des différences et des particularités doit aller de pair, selon Jung, avec ce processus de recherche individuelle appelé processus d’individuation, comme nous l’avons déjà relevé, afin que la pensée individuelle et créatrice se dégage de tout intégrisme collectif caractérisé par un discours systématique et des pratiques fascistes. « Toute ma vie, dit Jung, mon travail a été basé sur la psychologie de l’individu et sa responsabilité envers lui-même et son milieu. Les mouvements de foule avalent les individus en masse, et un individu qui a ainsi perdu son identité a perdu son âme (17). » Ces réflexions semblent terriblement d’actualité à notre époque où tant de conflits ethniques et religieux déchirent les hommes, où particularisme exacerbé et uniformisation de masse sont les conséquences déplorables de l’inconscience humaine.

Suivant la pensée de Jung, on ne peut pratiquer une psychothérapie qui donne toute sa place à l’individu sans une connaissance de l’histoire des peuples et de leurs mythes. Nous voyons par exemple des enfants adoptés et très perturbés par le changement de culture recouvrer leur équilibre psychique en retrouvant dans des productions inconscientes (dessins, jeux de sable…) les mythes fondateurs de leurs ancêtres. On sait que le psychiatre suisse a été un grand voyageur, passionné d’ethnologie et de mythologie.

Il est vrai qu’on est en droit de se demander pourquoi il a eu besoin de faire cette distinction entre l’esprit juif et l’esprit aryen dans le contexte politique de cette époque. Jung s’explique clairement sur l’ensemble de son action dans une lettre adressée le 28 mars 1934 à un collègue suisse : il rappelle que la plupart des psychothérapeutes allemands de l’époque étaient juifs, ce qui poussait les nazis à identifier la psychothérapie à une pratique purement juive. « Dans un premier temps, écrit-il, elle [la psychothérapie] semblait vouée au naufrage complet parce qu’elle était vue comme entièrement juive. J’ai cassé ce préjugé par mon intervention et j’ai ainsi rendu l’existence possible, non seulement aux psychothérapeutes “aryens“, mais aussi aux juifs. Dans toute cette chasse à courre contre moi, on oublie complètement que la majeure partie des psychothérapeutes allemands sont juifs. On ne le sait pas, et on ne le dit pas officiellement, mais j’ai fait personnellement des démarches en faveur de certains psychothérapeutes juifs auprès du gouvernement (18). »

Comme en témoigne sa Correspondance, il y avait, dans l’entourage de Jung, des Juifs qui n’ont pas ajouté foi aux accusations dont il était l’objet, sachant par expérience que l’aide qu’il apportait au membres de leur communauté était réelle. De nos jours encore, de nombreux Juifs qui ont malheureusement eu leurs parents, grands-parents ou cousins déportés pendant la guerre trouvent dans leur travail « junguien » un baume à la souffrance familiale qu’ils revivent souvent dans leur propre profondeur.

Parmi les motivations qui poussent les détracteurs de Jung à l’accuser d’antisémitisme, il en est une, liée à Freud. Jung revient souvent sur les raisons pour lesquelles son chemin s’est éloigné de celui de Freud, notamment dans son autobiographie (19). Dans une lettre à un correspondant juif, il s’explique à ce sujet de manière très concise : « Je ne suis en rien l’adversaire des Juifs, même si je suis l’adversaire de Freud ; car je le critique en raison de son optique matérialiste et intellectualiste et plus encore irréligieuse, mais absolument pas parce qu’il est juif (20). » (La séparation entre Freud et Jung n’a d’ailleurs pas empêché que ce soit un junguien proche de Jung, le Dr E.A. Bennet, qui ait trouvé la maison dans laquelle s’installa Freud à son arrivée en exil à Londres (21).) Mais on ne semble pas pardonner à Jung d’avoir refusé d’être le dauphin de Freud (22), d’avoir fait son propre chemin et d’avoir ouvert des perspectives très vastes en donnant toute sa place aux archétypes et à l’inconscient collectif, au lieu de s’en tenir au seul inconscient personnel. À côté de l’accusation d’antisémite, Jung s’est donc vu qualifié de poète et de mystique et a été considéré comme un « hérétique » parce qu’il n’avait pas accepté de devenir dogmatique. Avec lui pourtant, le scientisme psychologique du XIXe siècle a été largement dépassé. Il n’a pas eu peur de « la marée noire de l’occultisme (23) », selon les propres paroles de Freud qui, rapporte Jung, tenait à sa théorie de la sexualité comme à un bastion, à une digue pouvant contenir les forces de l’inconscient.

Même si Jung et Freud ont suivi des voies différentes, Jung reconnaissait la valeur de la psychologie de Freud et en faisait souvent état. Ernest Harms, qui était juif, psychothérapeute d’enfant, écrivit en 1946 un long article, Carl Gustav Jung, défenseur de Freud et des Juifs (24), dans lequel il étudie « un chapitre de la psychiatrie européenne sous le joug nazi ». Il brosse le tableau de la psychiatrie de l’époque dans laquelle se sont développées les psychologies freudienne et junguienne et note ce qui les sépare. Jung, insiste-t-il, « essaya toujours de garder le débat au niveau de la discussion scientifique ou de la description explicative. Il a toujours reconnu à Freud son importance fondamentale et son rôle historique. Personne n’aurait pu le faire avec plus de courage qu’il le fit dans son discours sur Freud, à l’occasion du discours du congrès de Nauheim déjà cité, après la purge nazie. » Quelques pages plus loin, Harms explique qu’à ce congrès, tenu au cœur de l’Allemagne en 1934, Jung « rendit hommage à Freud, alors la cible de la haine nazie. Je me souviens, dit-il, comment, le lendemain, la presse allemande se déchaîna contre Jung, et comme elle nota soigneusement le nombre de fois que Jung avait prononcé le nom abhorré de Freud. Il n’aurait certainement eu aucune raison de s’exposer ainsi, au moment même où explosait l’antisémitisme le plus fanatique, celui qui aurait voulu s’attirer les bonnes grâces du régime National-Socialiste et de ses chefs (25). »

Les travaux de Jung, ses écrits, sont trop peu connus du grand public en France où l’on évoque surtout Freud et Lacan. Il est toutefois curieux que certaines découvertes de Jung soient actuellement dans toutes les bouches sans que la plupart sachent qu’ils en sont redevables à Jung. Les termes d’introversion et d’extraversion, par exemple, d’archétypes, d’inconscient collectif, et même d’alchimie (art que Jung a redécouvert) circulent partout, montrant peut-être qu’un travail en profondeur se fait via l’inconscient et est en train d’éclore dans la conscience collective. Et, de manière moins sous-jacente, de très nombreuses personnes partout dans le monde ont trouvé et trouvent encore un sens à leur vie grâce à « la psychologie des profondeurs » et aux écrits de Jung.
Ce qui rend la psychologie de Jung si vraie, si opérante, c’est qu’elle n’est pas exclusivement basée sur le rationalisme ni sur l’abstraction, ce qui ne l’empêche pas d’être d’une très grande rigueur, comme le montrent les explications de Jung dans le domaine des rêves, des symboles, de l’alchimie. Elle n’est pas non plus éthérée, bien qu’elle ait pour « premier soin de rouvrir l’accès à l’expérience spirituelle (26). » Non, sa psychologie est celle d’un homme qui se fonde essentiellement sur son expérience (27) intérieure — car Jung n’a pas craint de descendre dans les profondeurs de sa propre psyché, comme le montrent son autobiographie et sa correspondance (28) —, sur une courageuse implication dans le monde extérieur et sur une longue pratique thérapeutique où la compréhension des processus conscients et inconscients de son patient va de pair avec un accueil et une bienveillance totale.

Il est donc très triste que les accusations portées contre Jung risquent d’éloigner ceux qui les entendent d’une rencontre pleine de sens avec leur psyché, leur monde intérieur, avec le Soi, la totalité. C’est pour essayer de réparer cette injustice que nous avons aujourd’hui pris la plume. Nous espérons que cette rectification pourra donner des éléments permettant de contrebalancer ces accusations et de répondre à d’éventuels interlocuteurs qui nous interrogeraient sur ce sujet.

Article réalisé par les Éditions de La Fontaine de Pierre
avril 2002

 

(1) Voir, par exemple, l’article de Roland Jaccard paru dans Le Monde à propos de la Correspondance de Jung.
(2) Marie-Louise von Franz, Barbara Hannah, Gerhard Adler, Présence de Jung, La Fontaine de Pierre, 2016, p. 125 et suiv.
(3) C.G. Jung parle. Rencontres et interviews, Buchet/Chastel, Paris, 1985, p. 153 et sv. Cette interview date de 1949.
(4) Et non la société allemande, comme il est parfois dit sans tenir compte du fait que Jung était suisse.
(5) C.G. Jung parle. Rencontres et interviews, p. 158.
(6) Ibid., p. 159.
(7) E. Jones, La Vie et l’œuvre de Sigmund Freud, vol. 3, trad. fr. p. 212-214.
(8) Voir Barbara Hannah, C.G. Jung, sa vie, son œuvre, Dervy-Livres, Paris, 1989/La Fontaine de Pierre, Paris, 2005, pp. 328 et sv., pp. 227 et 359 et sv. Plusieurs chapitres de cette biographie relatent l’attitude de Jung pendant la guerre, ainsi que certains faits que nous reprenons ici ; voir notamment p. 255-276, p. 309-337.
(9) C.G. Jung parle, p. 112 et sv.
(10) Correspondance I, Albin Michel, 1992, p. 199.
(11) Voir à ce sujet Etienne Perrot, « C.G. Jung défenseur de la psychothérapie libre face au nazisme » et « Jung et l’image archétypique du héros », in C.G. Jung et la voie des profondeurs, La Fontaine de Pierre, Paris, 1980.
(12) Passage de la revue reproduit dans Gesammelte Werke, vol. 10 et cité par Etienne Perrot dans le chapitre intitulé « C.G. Jung défenseur de la psycho-thérapie libre face au nazisme », in C.G. Jung et la voie des profondeurs, op. cit., p. 61. Une traduction française complète a été faite de l’article dans lequel paraît cet extrait in Cahiers jungiens de psychanalyse n° 96, « La situation actuelle de la psychothérapie ». Une traduction sommaire de ce texte était parue en 1953 dans La Guérison psychologique, Georg, Genève. Elle est, selon les termes mêmes du traducteur, une « adaptation ». De plus, certains passages sont malheureusement coupés sans que cela ne soit signalé au lecteur, ce qui alimente la polémique. La phrase citée ici, notamment, ne s’y trouve pas. Les Cahiers de psychologie jungienne n° 12, Hiver 1977, avaient déjà publié une traduction des passages omis.
(13) Op. cit., p. 154 et sv.
(14) Article publié en français dans Aspects du drame contemporain, Georg et Buchet/Chastel, Paris, 1948/1971. Wotan est un ancien dieu germanique symbolisant les forces obscures, le vent, le vagabondage.
(15) C.G. Jung et la voie des profondeurs, p. 63. (C’est nous qui soulignons.) Pour l’ensemble de cette lettre adressée au Dr James Kirsch à Tel-Aviv, voir Jung, Correspondance I, pp. 214 et sv.
(16) Il s’agit d’un article de 1928 analysant l’ouvrage de H. Keyersling, Das Spektrum Europas. Voir Aspect du drame contemporain, « La signification de la ligne suisse dans l’analyse spectrale de l’Europe », op. cit., p. 111-112.
(17) C.G. Jung parle, p. 157.
(18) C.G. Jung et la voie des profondeurs, p. 64. Cette lettre se lit également dans Correspondance I, Lettre au Dr M. Guggenheim p. 208 et sv. Voir aussi, pour l’ensemble de la question, Etienne Perrot : « Jung face au nazisme » in Cahiers de Psychologie jungienne n° 10, juillet 1976, ainsi que le n° 12, hiver 1977, entièrement consacré à ce problème.
(19) Voir en particulier Ma vie. Mémoires, rêves et pensées, Gallimard, Paris, 1966, p. 173-197.
(20) Correspondance I, Lettre du 26 mars 1934  au Dr B. Cohen, p. 207.
(21) Barbara Hannah, op. cit.
(22) C’est ainsi que Freud lui-même appelait Jung.
(23) Ma vie, p. 177.
(24) Psychiatric Quaterly, avril 1946. Traduit dans Cahier de Psychologie jungienne, n° 12, hiver 1977, pp. 8-33. E. Harms souligne dans cet article qu’il n’est pas membre de l’association des élèves de Jung et qu’il a écrit cet article de sa propre initiative pour donner des informations objectives.
(25) Ibid, p. 15, puis p. 29.
(26) Correspondance I, p. 166.
(27) Jung ne cesse d’affirmer : « Je suis un empiriste. »
(28) Voir C.G. Jung, Ma Vie, et Correspondance, 5 tomes, Albin Michel, Paris, 1992-1996. On pourra chercher en vain dans sa Correspondance des traces de nazisme.