Née en 1914 à Riehen, près de Bâle, Sibylle Birkhäuser-Oeri était la fille d’Albert Oeri, ami de Jung depuis l’enfance, homme politique et journaliste, et d’Hanna Preiswerk.
Sibylle Birkhäuser commença par déployer ses talents créateurs dans sa profession de couturière. Après son mariage avec Peter Birkhäuser et la naissance de deux enfants, ses aspirations intérieures la poussèrent à étudier à l’Institut C.G. Jung, à entreprendre une analyse avec Marie-Louise von Franz et à assister aux conférences d’Eranos. À partie de 1960 environ, Sibylle Birkhäuser se lança dans sa propre pratique analytique et fut aussi très active au sein de la Société de Psychologie de Bâle. Cependant, ce sont surtout les contes de fées et les personnages de mères et de sorcières qui retenaient son intérêt. Parallèlement à ses tâches familiales et à sa pratique d’analyste, en plus du grand soutien qu’elle apporta à la peinture de son mari, elle travailla en silence, prépara et fit des conférences et donna de nombreux cours sur le thème de l’archétype de la mère. C’est de là que provient son livre La Mère dans les contes de fées. Comme Sibylle Birkhäuser mourut subitement à l’âge de 57 ans, ce livre fut terminé par Marie-Louise von Franz. Sibylle Birkhäuser serait bien étonnée d’apprendre que ce livre a trouvé de très nombreux lecteurs reconnaissants, qu’il a été traduit dans plusieurs langues et réédité sans cesse, et que l’intérêt qu’il suscite n’a pas faibli jusqu’à présent.
Source : Traduction de la biographie présentée sur le site de la Fondation Birkhäuser-Oeri