Leonardo Hincapié

Leonardo Hincapié est né en 1971 à Medellin (Colombie), dernier enfant d’une famille nombreuse et très modeste.

Il s’intéresse très tôt au théâtre et à l’interprétation. Il décide néanmoins de suivre à l’université un cursus de psychologie, sa deuxième passion. A cette époque-là, il rencontre pour la première fois la théorie junguienne qui ne le quittera plus. Son intérêt pour la légende arthurienne naît à la même époque.

A 22 ans, il part s’installer dans la capitale du pays, Bogota, où il fait des « petits boulots », puis des études universitaires de didactique et philologie françaises. Il en profite aussi pour s’engager dans une troupe de théâtre universitaire très connue à l’époque. Pendant l’année estudiantine 1997-1998, il obtient une bourse du gouvernement français pour travailler en tant qu’assistant de langue vivante dans un lycée d’Asnières-sur-Seine, en banlieue parisienne.

Il rentre dans son pays en 1998 et décroche son diplôme d’enseignant de français comme langue étrangère. Son mémoire de Maîtrise, portant sur les symboles de l’inconscient collectif, a pour titre « Silence. Une approche sémiotique des symboles de l’inconscient collectif de C. G. Jung » (publié en espagnol sur le site de l’Association de Psychologie Analytique de Colombie http://www.adepac.org/). En 2000, il commence à donner des cours de français à l’Université Nationale de Colombie, et deux années plus tard il s’inscrit à un cursus d’art dramatique auprès du Théâtre National.

Pendant cette période, il travaille comme enseignant et comédien ; il traduit aussi, pour différentes revues, des traductions en espagnol d’essais de sciences humaines et d’extraits d’œuvres littéraires françaises.

En 2006, Leonardo Hincapié obtient une bourse ALBAN de la Commission Européenne pour l’Amérique Latine et commence un Master 2 en didactique du français, suivi, en 2007, d’un doctorat en littérature française médiévale à l’université Paris 3-Sorbonne Nouvelle. Son sujet : une approche junguienne du personnage d’Yseut, dans la légende tristanienne, et de celui de Wîs, dans le roman persan médiéval Wîs et Râmîn.

En 2010, il cofonde à Paris avec son compagnon, Gérald Testé, la compagnie de théâtre Diversités, dans laquelle il réalise plusieurs mises en scène d’auteurs latino-américains et français, toujours avec la théorie des archétypes en vue (http://www.compagnie-diversites.com).

Sa thèse, remaniée, est publiée en 2017 à La Fontaine de Pierre sous le nom Yseut : la vie, la mort, le renouvellement. Entre-temps, il écrit deux articles portant sur la théorie junguienne : « Une lecture junguienne de la littérature médiévale », in Perspectives Médiévales, 35 (2014), et « Jung et la présence de l’âme », in Commencements, 8 (2015).